14. - Parc Olympique et 798

Vendredi 14. - Allez, encore un peu de marche à pied pour aller jusqu'au métro Xinjekou, direction le Parc olympique. J'ai trop envie de voir « le Nid ». Et bien c'est impressionnant ! Ça a dû y aller à la pelleteuse vu la taille de l'esplanade... Pas de temps à perdre pour rejoindre 798, le quartier branché de l'art contemporain. Encore une erreur de lecture d'échelle de carte, je marche des kilomètres avant d'y arriver.

 
C'est un ancien complexe industriel squatté un temps par les artistes locaux puis récupéré par le système, classique. C'est bien quand même. Je vois une exposition très intéressante de l'artiste sud-africain William Kentridge à l'UCCA.

Je sors de là et sur qui je tombe : Chi et Chai, avec qui je viens de passer dix jours à Xucun et 5 mn plus tard sur Dan Zang et ses filles, une artiste en résidence également, c'est tout bonnement incroyable. Nous allons déjeuner dans un restaurant du Sichuan, connu pour son poivre et la pièce de Brecht, dans un centre commercial voisin. Il est un peu tard pour retourner au 798. Je me sens un peu frustré par cette visite trop courte même si ça m'a vraiment fait plaisir de revoir tout ce petit monde. Le soir je décide d'aller dîner sur la Ghost street, une rue réputée pour son ambiance survoltée et abritant 150 restaurants ouverts toute la nuit. Je prend un plat de fruits de mer cuisinés mais finalement trop épicé et assez décevant. Je suis fatigué et décide de rentrer, métro et marche. « Un kilomètre à pied, ça use, ça use... » (air connu).

Tiens si je vous parlais du métro. Il est tout neuf, propre, climatisé, fréquent et très fonctionnel. Les correspondances sont pratiques mais parfois longues, il y a quelques escalators et beaucoup d'escaliers. Il est très fréquenté mais ça se vit sans bousculade. Pour y accéder on achète un ticket au guichet ou à un distributeur pas compliqué d'utilisation. Le prix dépend de la destination de 2 à 5 CNY (1€ = 6,80 CNY ou Yuan/Renminbi). On obtient une carte magnétique réutilisable qui sera récupérée à la sortie. A toutes les stations il y a un contrôle strict des bagages.

La liste des objets interdits va du pistolet au nunchaku et des produits radioactifs aux virus... Dans les rames « serpent » sont diffusés des spots sur des écrans et aussi des images holographiques sur les murs des tunnels.

Ici les enfants sont rois, si il y a une place c'est pour eux, des gens se lèvent pour la leur laisser, souvent ils s'endorment alors... Les distances sont assez longues entre les stations et entre les lignes concentriques ou transversales au nombre de quinze, chiffre bientôt porté à dix-neuf. En quatre jours je n'y ai vu qu'une mendiante et pas de musiciens, roumains ou non...