8. - Ecopark

Un amour du kitsch sans limite...

Samedi 8. - "Alors là c'est quelque chose !" comme dit si bien le facteur dans Jour de fête. La veille je demande à Lin si elle peut me faire installer un échafaudage pour finir le panda, le matin elle me dit qu'il est en place, je peins les panthères ce qui me prend environ deux heures et je me rends à l'autre bout du village pour passer à l'action : plus d'échafaudage, ils l'ont démonté croyant que j'avais fini ! Y'a des moments de solitude parfois... Bref c'est râpé pour aujourd'hui car il y a une visite à l'écoparc voisin. Son directeur est un sponsor, ça n'arrange personne mais nous obtempérons avec le sourire, ils ont tellement envie de nous faire plaisir. Une statue de Mao trône dans le hall, son portrait orne également quasiment tous les billets de banque, même les faux qui pullulent paraît-il... La visite de vergers et d'une serre gigantesque entièrement automatisée est filmée et photographiée par toute une équipe, délire !

Nous faisons le tour d'un immense lac artificiel où vaquent nageurs et pédalos, c'est entre la ferme écolo et le parc d'attraction, très étrange.

Les Chinois adorent se faire prendre en photo avec nous, celle-ci est pour moi ! Nous finissons sur une immense esplanade, au milieu est installé un bûcher, ce sera l'endroit de la soirée feu de camp prévue ce soir, encore une curiosité locale... Le bus nous ramène à l'écoparc après le dîner. Qi Yan, le curateur, souhaite que Mario et moi le rejoignons avec le président du projet pour l'allumage dudit feu, insigne honneur aux commanditaires de cette soirée. Chacun muni d'une torche, aux quatre points cardinaux nous officions accompagnés d'une musique façon péplum. On ne risque pas de se louper avec tout le carburant qu'ils ont mis sur le bûcher ! C'est tout de même impressionnant vu que les bouts de bois, à la verticale, font pas loin de trois mètres et qu'une foule de plusieurs centaines de personnes nous entoure, une soirée intime en quelque sorte... Sitôt allumé, place à la danse autour du feu : une sarabande joyeuse démarre puis une sorte de sirtaki chinois endiablé cèdent ensuite la place à la chanson.

Le staff a bien répété et se lance dans différents registres, y'a du progrès depuis l'improvisation lors de la soirée de gala, faut dire qu'y avait eu du vent dans les voiles... Chi le canari cantono-new-yorkais nous fait son show, trop mignonne ! Suivent différents interprètes de notre groupe. Je regrette de ne pas avoir une chanson à offrir à mon tour, à mettre sur la liste des trucs à apprendre.