Et
oui, j'avais envisagé une galère avec le matos mais pas
celle-ci... J'ai donc dans mes bagages à main vidéo
projecteur et fichiers pour pouvoir, sans pochoirs, travailler en
grand sur les murs ... bien vu l'aveugle !
De gauche à droite : Stinkfish, Tinho, Qi Yan, Mario Belèm et ma pomme |
Ça
me permet d'aborder plus décontracté le voyage dans un
bus flambant neuf sur un ruban de bitume du même acabit. Tout
au long de la route nous verrons la mise en place d'une vraie
politique de reforestation. La première partie du voyage se
passe plutôt bien avec une durée totale de parcours
estimée à 6 heures... En route nous passons sous un
viaduc qui relie... la Grande Muraille, vision fugace mais intense
d'un long cordon sinuant le long des crêtes. Une halte me
permet de rentrer en contact avec mon premier chien chinois, une
espèce de chien loup, un tas de poils pas très net qui
me lèche illico les gambilles, sympathique. Le voyage se passe
pour le mieux lorsque patatras, nous voici bloqués en plein
élan par une foultitude de camions (j'aime bien celui avec Mao
à la portière) sur des kilomètres, enfin pas
tant que ça de kilomètres mais alors question moyenne,
ça déguste !
L'explication en revient à une voie
neutralisée par des travaux et deux patates qui se sont frotté
les ailes, l'un ne voulant pas laisser passer l'autre et lycée
de Versailles... Ces handicapés du bulbe restent scotchés
sur la file de gauche comme des poules regardant un rasoir,
affligeant spectacle ! Ce retard génère un nouvel arrêt
pipi, perso j'aime bien leurs kitschissimes urinoirs collectifs.
Nous
avalons les cent derniers kilomètres jusqu'à une
étrangeté infrastructuelle : la mise en place d'une
chicane qui étroitise la deux voies pour ne laisser passer que
les petits gabarits (j'obtiens une vague réponse quant à
la sauvegarde de singes montagnards protégés...). Qu'à
cela ne tienne, les policiers présents conseillent au
chauffeur de prendre l'autoroute dans un contre-sens non matérialisé
après une petite marche arrière et hop, le tour est
joué, il suffit de klaxonner dans les virages sans visibilité
! Il est 17 h 30 et une pancarte indique Xu Cun (se prononce tsou
tchoun) nous sommes enfin arrivés et alors là...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire