mardi 18 août 2015

15. - Cité Interdite et Tien Anmen


Samedi 15. - La Cité Interdite, je manque de faire demi-tour vu l'affluence ! Mais tout de même : la Cité Interdite mec ! Je me décide à faire la queue à un des trente et un guichets ouverts, je choisi le 7 et c'est celui qui avance bien, les joies simples... C'est très encadré et la ligne c'est la ligne, quelques pandores sont là pour la faire respecter. En même temps ça peut se comprendre vu la multitude. J'ai réussi à obtenir la réduction plus de 60 ans, pourtant indiquée en idéogrammes, en donnant mon âge « à la chinoise », pouce et petit doigt levé pour le 6 et index et majeur en V de la victoire pour le 2, ça les surprend et fait sourire. A moins que je ne fasse plus jeune que mon âge, on peut toujours rêver... 
Billet en main, la visite s'avère moins terrible que je ne le craignais, en tout cas rien à voir avec la Muraille. L'audioguide explique bien les différents pavillons, cours et jardins. Pour l'anecdote une dalle gravée de deux cents tonnes a été acheminée depuis une carrière à 50 kilomètres de la Cité. Pas de grues ni de camions à cette époque. Ils ont attendu l'hiver, creusé des puits tous les 500 mètres et répandu de l'eau sur la piste pour la faire geler... après y'a pu qu'à pousser ! Il a tout de même fallu vingt-huit jours...
Reste la place Tian Anmen au programme, je compte y aller au soleil couchant pour la descente du drapeau par un détachement d'élite de l'Armée populaire de libération. L'accès à cette immense esplanade est très réglementé avec des barrières tout autour et un contrôle des papiers d'identité et des sacs. Des cérémonies sont prévues prochainement et la perspective de la place est fort disgracieusement rompue par une grande Muraille très kitsch et des gradins. Les ouvriers sont encore sur le chantier quand la foule se rassemble pour la cérémonie, le détachement arrive dans la plus grande martialité et se met en place. C'est un peu la pagaille et on sent les prolos, conviés à décamper, traîner légèrement des pieds et se pavaner au milieu de tout cela, le clope au bec et un vague sourire aux lèvres devant cette aubaine de passivité active... Certains événements me reviennent alors en mémoire, je me lasse d'attendre et puis de toute façon le garde-à-vous n'a jamais vraiment été mon truc.  Je m'éloigne donc de cette ferveur nationaliste pour profiter de la place lorsqu'elle s'allume de tous ces feux, magique tout de même !
Dernière étape la rue (?) où l'on vend des brochettes de toutes sortes : scorpions, serpents, sauterelles... Je traverse une large avenue rendue piétonnière, perd un peu de temps dans des magasins mais le guide indique une ouverture jusqu'à 22 heures de ce curieux marché. Et voilà, j'arrive à 21 heures et tout est fini/remballé. Je suis déçu et en plus j'arrive pas à trouver un taxi alors c'est métro et dernier trajet à pied jusqu'à mon hôtel où je prépare laborieusement mes bagages en mangeant des gâteaux secs. Demain un taxi vient me prendre à 5 h 30 direction l'aéroport, ça y est c'est déjà fini...

Épilogue. - Au contrôle des bagages du check-in je me fais carotte un briquet électronique dans ma valise : interdit même en soute ! J'ai vu le coup que j'allai y laisser mon vidéo projecteur et ma batterie annexe mais ça a été. Déjà rendu grognon par cet avatar il m'a fallu,  par ailleurs, raquer 100 US$ pour mon tube de pochoirs en excédent de bagages.  Et tenez-vous bien : pourtant réparé soigneusement il est recassé à l'arrivée ! Quand ça veut pas...

Je vous conseille la série d'excellents documentaires sur la Chine diffusés sur Arte en ce moment, à ne pas manquer si vous vous intéressez à ce pays.


1 commentaire:

  1. Je viens de lire ton blog, et je dois t'avouer que tu m'as transporté dans ton aventure.
    J'ai comme toi adoré être en Chine et j'y ai trouvé des habitants bien loin de ce que l'on pouvait penser ou en dire. Je te remercie de ce voyage que tu nous offre à travers ce blog riche de détails et de ressentis. J'aime ton travail depuis toujours, j'ai adopté un tigre bleu, face à moi tous les jours et je suis ravis de te lire et de partager cette belle aventure ...
    Merci à toi, Mosko, tu es un géant, un feu d'artifice, peut être un peu chinois ...

    RépondreSupprimer